n° 9, MUSICOPATHIE
de l'impossibilité de la musique
décembre 2006
224 pages, 16 x 22 cm, illustré, 18.00
La musique est malade, à l’image du monde. Partout présente, elle semble d’une nécessité vitale — comme « métaphore de la vie » (Nietzsche) —, bien que dans le monde robotisé de l’industrie culturelle, elle ne paraisse pouvoir que combler l’ennui abyssal de nos contemporains — cette « décoration du temps vide » dont parlait Adorno. Mais qui pourrait encore soigner la musique ?
Quand une seconde de Mozart est encore du Mozart, la seconde devient chère et précieuse dans un monde de bruit et de fureur. Quand le son des canons, le volume augmenté des publicités sur l’écran de rêve, la cacophonie politique et le spectacle médiatique (Kellner) remplacent dans nos oreilles les douces mélopées de la création artistique musicale, nous devons nous interroger sur la présence du beau musical, sur la fonction de la musique dans un monde (presque) totalement administré, bref sur le contenu idéologique de ce que l’on appelle encore musique dans la société du capitalisme tardif mais qui nous semble plutôt devoir être nommé musicopathie (comme maladie ou possibilité de la soigner).
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